Malgré le contexte, la 4e édition du Hacking Health de Besançon a réuni plus de 200 participants à l’UFR Santé du 16 au 18 octobre dernier. Pendant ce marathon de réflexion, étudiants, médecins, patients, designers, développeurs, entrepreneurs, coach professionnels…, ont apporté 13 solutions pour répondre aux 13 défis de santé qui étaient proposés cette année. Échange avec Christophe Dollet, en charge de la mission Hacking Health.
Le contexte a-t-il pesé sur cette édition ?
En termes de participation, grâce au respect d’un protocole sanitaire exigeant, nous étions tout aussi nombreux que pour nos précédentes éditions. La profusion de matière grise était bien au rendez-vous ! Nous avons eu moins de défis que les années précédentes mais les sujets étaient plus prometteurs en termes de solutions à apporter aux patients comme aux soignants.
Des solutions particulièrement innovantes ont émergé. Pouvez-vous nous donner quelques exemples ?
Parmi les défis relevés, deux pourraient bientôt faire l’objet d’une protection juridique. Le premier SamPling était proposé par l’Etablissement Français du Sang pour trouver une solution qui simplifie la manipulation des échantillons sanguins et le transfert d’échantillons d’une poche de sang à un tube d’analyse. Le projet de conception d’une machine qui permettrait d’automatiser ces manipulations pour diminuer les risques de contamination a été proposé et devrait être déposé. Le second projet est l’Ergonochariot. Le défi consistait à trouver une solution pour faciliter la distribution des médicaments en établissement de soins. Une solution particulièrement astucieuse a été proposée pour permettre aux infirmiers de distribuer des piluliers sans avoir à se baisser sans cesse.
Autre solution inventive qui a émergé pendant le marathon : SOS Neurones. Un prototype d’aide-mémoire à destination des patients souffrant de troubles neurologiques causés notamment par la maladie de Lyme pourrait passer en phase de développement.
Six défis ont le potentiel pour déboucher sur une création d’entreprise. Comment vont-ils être aidés ?
L’incubateur d’entreprises DECA-BFC, partenaire de l’événement, a estimé en effet que 6 des projets pourraient entrer en phase de pré-incubation et devenir des start-ups innovantes. C’est la première fois que nous atteignons ce niveau de résultat et cela montre combien, au fil des éditions, les projets sont de plus en plus qualitatifs. L’incubateur DECA-BFC va permettre à ces projets de bénéficier gratuitement pendant un an d’une pré-incubation avec un accompagnement particulier et l’ouverture à tous les ateliers qu’il propose pour soutenir les jeunes créateurs d’entreprise. Cet appui est réellement appréciable car on sait combien l’accompagnement dans la phase de création conditionne la réussite future de l’entreprise ».
En savoir plus : Christophe Dollet – Tél. 06 84 74 98 38 – E-mail : christophe.dollet@grandbesancon.fr