Enseignante-chercheuse en biologie, spécialiste de la toxicologie générale et réglementaire, Agathe Figarol rejoint le groupe BioMicroDevices, au sein du département MN2S de FEMTO-ST en 2021. En parallèle, elle intègre l’école d’ingénieurs ISIFC où elle enseigne les bases de la biochimie en première année et, dans le cadre de l’option bioingénierie de 3e année, les biomatériaux et les nanobiotechnologies. Désormais, Agathe Figarol prend la responsabilité de l’ensemble de cette option qui réunit chaque année le tiers des étudiants de l’école.
Bioingénierie : une option interdisciplinaire
En première année, les étudiants reviennent sur les fondamentaux de la biochimie. Après une courte découverte de l’ingénierie en biologie en deuxième année, ils peuvent choisir l’option bioingénierie en troisième année. « Cette option met en évidence l’interdisciplinarité, la nécessité d’associer tout ce qui touche à la biologie, à l’ingénierie et à d’autres métiers de la filière du dispositif médical », explique Agathe Figarol qui elle-même a un parcours pluridisciplinaire dans 3 domaines complémentaires : la nano-toxicologie, la nano-médecine et l’ingénierie tissulaire.
Outre l’interdisciplinarité des enseignements qu’elle considère comme un réel atout pour les étudiants, Agathe Figarol apprécie la dimension familiale de l’ISIFC. « C’est une école à taille humaine où l’on peut avoir un vrai suivi avec chaque étudiant », se réjouit l’enseignante-chercheuse. « La proximité des prises de décision est également appréciable et le dialogue est constant ». Elle ajoute : « nous sommes également dans un écosystème innovant et dynamique. Beaucoup de cliniciens, d’industriels interviennent dans les différents modules et c’est une vraie richesse pour les étudiants ».
Des projets de tumeur-sur-puce pour la nanomédecine
Agathe Figarol poursuit dans le même temps ses recherches. Ses travaux visent à développer des modèles de cancers sur micro-puces, notamment les tumeur-sur-puce, pour évaluer la réponse biologique des tissus vascularisés sains et tumoraux à des médicaments innovants tels que les nanovecteurs[AF1] . « Je suis entrée dans le monde de la nano-biologie via la nano-toxicologie, en questionnant les interactions environnement et santé, mais j’ai vite été attirée par l’autre versant, la nano-médecine » explique Anne Figarol. « Voulant disposer d’outils plus adaptés à ces études, et plus proches du corps humain, je me suis tournée vers l’ingénierie tissulaire, et la reconstruction en 3 dimensions de tissus vivants. Aujourd’hui, je cherche à développer des modèles in vitro, donc au laboratoire, de tissus humains vascularisés – modèles sains et malades – afin de servir d’outils pour la compréhension des mécanismes tumoraux et la mise au point de nanomédicaments qui seront à la fois efficaces tout en minimisant les effets secondaires ».
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