03/03/2025

Fidèle de l’écosystème TEMIS depuis ses études à l’UFR Science et Techniques à Besançon, au sein de l’actuelle Université Marie et Louis Pasteur, Baptiste Fedi a créé en 2021 Hivelix. Aujourd’hui, accompagnée par la pépinière de TEMIS Innovation et le BGE, elle emploie 4 docteurs à temps plein. Portrait d’une entreprise en pleine croissance.
Baptiste Fedi a une ambition : démocratiser l’utilisation de la simulation multiphysique et de l’intelligence artificielle (IA) auprès des industriels, notamment dans les PME. Pour y parvenir, il entend simplifier les méthodes existantes et fournir des logiciels sur mesure permettant d’optimiser les procédés. C’est tout l’objet d’Hivelix, société qu’il a créé à Besançon fin 2021, après une thèse industrielle (CIFRE) en électrochimie appliquée aux traitements de surface, à l’Institut Utinam (ex-UBFC), et 5 années passées à Safran Tech, le centre de recherche du groupe aéronautique.
L’entreprise se positionne à la fois comme équipe de recherche et en fournisseur de solutions technologiques, sous forme de logiciels. « Le milieu dans lequel nous évoluons n’exploite pas suffisamment la simulation numérique et l’IA, malgré leur maturité. C’est en partie lié à des barrières à l’entrée, tels le coût et la compétence spécifique. Aussi, nous développons des logiciels métiers et des outils à la décision plus accessibles afin de faciliter la diffusion de ces approches au plus grand nombre », explique le chef d’entreprise.
Aux origines, l’électrochimie et ses applications
Le cœur de métier initial d’Hivelix est la simulation multiphysique des phénomènes et des procédés chimiques et électrochimiques, comme les traitements de surface, la corrosion, les piles à combustible ou encore les batteries. Cette simulation prend en compte l’ensemble des paramètres physiques du phénomène ou du concept modélisé numériquement.
Cela s’adresse, entre autres, à l’industrie nucléaire, aéronautique, automobile ou microélectroniques pour des besoins fonctionnels (anti-corrosion, tribologique…), mais aussi à celle du luxe pour des aspects esthétiques, toutes concernées par les procédés de traitement de surfaces.
Pour ces secteurs, la simulation apparaît comme un important levier d’optimisation et de compétitivité. « Que cela soit dans le luxe ou l’aéronautique, la simulation va permettre d’homogénéiser la répartition des métaux déposés sur la pièce à industrialiser et favoriser des économies de matériaux non négligeable dans le cas de métaux précieux, mais également une réduction du temps et du coût d’industrialisation, et du nombre d’itérations empiriques, tout en assurant le respect des contraintes qualités. Le retour sur investissement se fait sur l’ensemble de la chaîne de valeur. »
Avec son « approche transversale », elle cherche désormais à pénétrer les marchés des biotechnologies, pharmaceutique et agroalimentaire.
Membre du Pôle Véhicules du futur, elle s’intéresse enfin de près au secteur de l’hydrogène, pour la simulation d’électrolyseurs ou de piles à combustible (elle a d’ailleurs participé au salon Hyvolution sous la bannière Bourgogne Franche-Comté).
Vers une nouvelle génération de jumeaux numériques
Hivelix travaille aussi à développer ses propres jumeaux numériques (représentations virtuelles plus ou moins précises d’un système). En la matière, la société se montre très exigeante : « Nous les voulons les plus fidèles et dynamiques possible ! Grâce à notre expertise en simulation multiphysique et en IA, nous tirons parti du meilleur des deux approches en les hybridant ».
L’intégration de la simulation multiphysique dans ces jumeaux numériques permet de coupler des phénomènes complexes (mécanique des fluides, thermique, chimie…) se produisant dans des procédés industriels ou des produits. Quant à l’IA, elle permet de valoriser les données industrielles et les savoirs faire spécifiques à chaque acteur. « La combinaison des deux technologies offre des opportunités aujourd’hui sous exploitées, et c’est ce sur quoi nous focalisons nos efforts. »
Aujourd’hui, Hivelix appuie des clients de tout type (grand groupe, PME, startups…) souhaitant intégrer ces approches, indépendamment ou couplées, dans leurs projets en développement ou en phase d’industrialisation mature, toujours dans l’optique de « réduire l’empirisme coûteux, valoriser les données et le savoir-faire sous la forme d’outils d’aide à la décision complémentaires de l’expertise humaine ».
Contact : baptiste.fedi@hivelix.io