L’ascension fulgurante de SUPMICROTECH au classement des meilleures écoles d’ingénieurs

03/04/2025

SUPMICROTECH - Pascal Vairac
Pascal Vairac, directeur, a entamé en 2024 son deuxième mandat de 5 ans à la tête de SUPMICROTECH - Crédit photo SUPMICROTECH

L’édition annuelle du classement des écoles d’ingénieurs françaises, publiée en janvier 2025 par L’Usine Nouvelle, place SUPMICROTECH-ENSMM à la 29e position parmi 127 établissements. Une progression remarquable de 28 places qui vient récompenser une stratégie efficace et le positionnement unique de l’école bisontine. 

Elle est unique en France et jouit d’une visibilité européenne et internationale. Sur 127 écoles d’ingénieurs françaises passées au crible, l’École Nationale Supérieure de Mécanique et des Microtechniques (ENSMM) – désormais plus largement reconnue sous la nouvelle identité de marque SUPMICROTECH – se place cette année à la 29e place du classement annuel des écoles d’ingénieurs publié par l’Usine Nouvelle*. Un pas de géant pour l’école bisontine qui se distingue avant tout, grâce à trois piliers fondamentaux qui fondent son identité : sa forte ouverture à l’international, sa proximité avec les entreprises et la recherche.  

« Notre école s’appuie avant tout sur son territoire et c’est cet ancrage, propre à la région, qui fait qu’elle est unique en France »

Une école ouverte à l’international

L’internationalisation est l’un des atouts majeurs de SUPMICROTECH, qui se hisse à la 15ᵉ place des écoles les plus tournées vers l’étranger. En effet, ces dernières années, l’école bisontine a su développer une dynamique ambitieuse en multipliant les partenariats académiques et industriels à travers le monde. Outre les semestres d’échange et les stages internationaux, SUPMICROTECH propose depuis longtemps des doubles diplômes internationaux (entrants et sortants) enrichissant ainsi les parcours des élèves et leur permettant d’acquérir une expertise reconnue à l’international. Une dynamique qui incite de nombreux diplômés de l’école à débuter leur carrière hors de France. « 40 % de nos jeunes diplômés s’orientent vers une carrière internationale, dont 20 % en Suisse », précise Pascal Vairac, directeur de l’école depuis 2019. Une tendance qui s’explique par notre proximité géographique avec la Suisse et par le lien historique de l’école avec l’industrie horlogère. « Ce secteur recrute massivement nos ingénieurs, à tel point que 80 % des cadres techniques des industriels suisses sont issus de SUPMICROTECH », ajoute le directeur qui a entamé en 2024 son deuxième mandat de 5 ans.

Si cette forte mobilité pourrait être perçue comme une fuite des talents, Pascal Vairac nuance : « Certes, nous pouvons penser que nous formons des ingénieurs de haut niveau pour la Suisse. Mais nous pouvons l’interpréter autrement. Premièrement, parce que l’école recrute ses élèves dans toute la France et l’Europe. Seuls 10% environ, sont originaires de Bourgogne-Franche-Comté. Mais à l’issue du diplôme, ce sont plus de 20% de jeunes qui restent dans la région. Nous sommes donc un apporteur net de compétences de haut niveau pour le territoire. Par ailleurs, la plupart des diplômés travaillant en Suisse résident et consomment en France, ce qui a un impact économique positif sur le territoire. Beaucoup d’entre eux reviennent d’ailleurs après quelques années pour créer leur entreprise dans la région. »

Une proximité renforcée avec les entreprises

C’est l’un des points clés de toute école d’ingénieur : ses relations avec le monde de l’entreprise. Pour façonner les talents de demain en leur transmettant des compétences « connectées » aux besoins évolutifs des entreprises, SUPMICROTECH entretient des relations privilégiées avec de nombreuses entreprises évoluant dans des secteurs de pointe. Aussi, pour répondre aux besoins des industriels du territoire dans les secteurs de l’horlogerie, du luxe et du biomédical, elle a créé en 2010, une nouvelle filière par apprentissage baptisée « Microtechniques et Design » et comprenant un parcours « Luxe et précision » ainsi qu’un parcours « Microtechniques et santé ». À savoir que les élèves-ingénieurs, en formation initiale ou en apprentissage, passent entre 10 et 20 mois en immersion en entreprise, soit un tiers de leur cursus.

SUPMICROTECH a également renforcé le développement des chaires industrielles, des dispositifs qui rapprochent recherche et industrie autour d’enjeux communs. « Ces chaires comptent beaucoup dans notre classement. Nous visons la signature de trois nouvelles chaires d’ici quatre ans et sommes actuellement en négociation pour la troisième », précise Pascal Vairac. Une connexion école/entreprise qui porte ses fruits : 91% des diplômés trouvent un emploi en moins de 6 mois (la durée moyenne étant de moins d’un mois) et près de la moitié trouvent un emploi avant la fin de leur stage de fin d’études. 

« 20% de nos formations se font en apprentissage. Ces formations ont un tel succès que certains élèves en classe préparatoire demandent à y entrer »

L’excellence académique : le plus gros laboratoire en sciences de l’ingénieur en France 

Derrière la reconnaissance de SUPMICROTECH, il y a aussi ses équipes d’enseignants-chercheurs rattachés à l’un des plus grands laboratoires publics français en sciences de l’ingénieur et en physique appliquée : l’institut FEMTO-ST, « l’un des meilleurs au monde ». Avec plus de 750 chercheurs, ce pôle d’excellence de renommée mondiale renforce l’attractivité de l’école et contribue au rayonnement de ses formations. « L’histoire de l’école fait que nous avons cette fibre « recherche, innovation, transfert industriel » très développée. Nous avons beaucoup d’enseignants-chercheurs qui sont des chercheurs dans l’âme. C’est un marqueur de l’école. » Un ADN historiquement lié également à la chronométrie – la mesure du temps – qui se traduit par des innovations de pointe vendues dans le monde entier. Parmi elles, les cryogénérateurs (du froid pour mesurer le temps au millième de picoseconde), dont deux d’entre eux sont installés face à la Maison Blanche. 

Préparer le futur

Avec sa spécialité unique en microtechniques, SUPMICROTECH forme un vivier annuel de 250 ingénieurs sortants (environ 800 élèves à l’année), particulièrement convoités dans de nombreux domaines : aéronautique et spatial, automobile, industrie horlogère et du luxe, biomédical, défense, transformation des matériaux, plasturgie, industrie électronique, énergie. Bien implantée sur son territoire, au cœur du parc scientifique et industriel TEMIS, SUPMICROTECH est aussi engagée dans une vision prospective. À quoi doit ressembler l’ingénieur ENSMM en 2040 par rapport aux besoins de demain ? Une réflexion à laquelle ont été associés tous les enseignants chercheurs de l’école, certains élèves et les parties-prenantes. « Nous avons défini trois axes stratégiques à l’horizon 2040 : l’énergie verte, la santé du futur et l’industrie du futur en intégrant davantage l’intelligence artificielle et la robotique coopérative. » 

Le futur, c’est aussi l’adaptation de l’école aux futures générations. De nouveaux profils qui poussent l’école à se réinventer et à transformer ses méthodes pédagogiques : classes inversées où les élèves sont acteurs de leur formation, salles informatiques, moins de cours magistraux… Une nouvelle approche qui s’accompagne d’un vaste projet d’extension des locaux. Les futurs espaces, entièrement repensés, favoriseront le travail collaboratif et l’intégration des outils numériques, répondant ainsi aux nouvelles exigences du monde industriel.

Une dynamique ambitieuse qui permet à SUPMICROTECH de se projeter dans l’avenir avec confiance et d’affirmer sa place parmi les grandes écoles d’ingénieurs françaises. 

* Le classement de L’Usine Nouvelle s’appuie sur les données officielles de la Commission des Titres Ingénieurs (CTI) et de la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs (CDEFI).

Campus des Métiers et des Qualifications Microtechniques et Systèmes Intelligents : un campus d’excellence

« Sur les sept Campus de Bourgogne-Franche-Comté, nous sommes l’un des plus dynamiques », souligne Pascal Vairac, directeur de l’ENSMM-SUPMICROTECH. Sa particularité ? « C’est un Campus d’excellence qui remplit tous les critères, notamment grâce à son ouverture à l’international. » Labellisé en février 2017 et opérationnel depuis janvier 2018, le Campus des Métiers et des Qualifications Microtechniques et Systèmes Intelligents de la région Bourgogne-Franche-Comté, joue un rôle clé dans le renforcement des liens entre les entreprises, les établissements de formation et la recherche. Son ambition ? Accompagner l’industrie face aux défis de la mutation industrielle (miniaturisation, objets connectés, fabrication additive, réalité augmentée, nouveaux matériaux, IA, développement durable…) en leur apportant des réponses à leurs besoins de recrutement. « Il y a un besoin de 20 000 ingénieurs supplémentaires, mais nous avons un problème de vivier. Nous devons donc chercher les talents là où ils sont, en bac pro ou dès la première et on les accompagne pour les aider à intégrer un parcours ingénieur multi-diplômant », explique Pascal Vairac. Une stratégie qui permet d’ouvrir le recrutement à des profils diversifiés et de mieux répondre aux besoins des entreprises.