Une preuve de dynamisme qui ne se dément pas cette année encore avec les 8 candidats qui ont présentés leur projet le 08 octobre dernier.
Qu’ils soient doctorant en fin de thèse, ou chercheurs confirmés, pour eux l’enjeu est clair : se faire connaître dès la création de leur projet pour faire découvrir leurs avancées technologiques et se faire repérer sur un marché de pointe à l’international.
Organisés par Groupe AEF avec le CNRS, le Réseau National des Collèges Doctoraux et tous les établissements d’enseignement supérieur du territoire, avec le soutien de l’Université de Bourgogne Franche-Comté, les « Chercheurs-Entrepreneurs Challenges » valorisent et accompagnent les projets entrepreneuriaux issus de la recherche.
Les différents partenaires ont salué ces porteurs de projets qui utilisent leur matière grise et leur énergie pour répondre aux enjeux de demain avec des produits et services nouveaux. Devenu récemment le concours I-PHD, le concours de l’AEF valorise à juste titre ces chercheurs qui réinventent le futur en mettant à profit l’économie de la connaissance.
Séverine Vienney, PDG et fondatrice de la société ERDIL basée à Besançon, marraine de cette promotion, est venue témoigner que les chercheurs aussi peuvent créer une entreprise et développer des produits avec succès. Issue d’une double formation informatique et linguistique, elle co-dirige aujourd’hui une entreprise de 22 collaborateurs qui propose une solution d’analyse sémantique automatique qui convertit les messages clients en leviers opérationnels et stratégiques pour faire évoluer une entreprise.
Les lauréats ont, comme elle, insisté sur les opportunités spécifiques proposées depuis TEMIS par l’écosystème régional de Bourgogne-Franche-Comté pour les startups qui souhaitent se lancer. Ils ont encouragé leurs collègues à « rester local pour mettre toutes les chances leur côtés » et souligné l’engagement réel de la communauté auprès des porteurs de projet pour leur donner une chance de bien démarrer.
Docteurs-entrepreneurs : du silence pour lutter contre les maladies liées au bruit
Le concours Docteurs entrepreneurs, pour les doctorants en fin de thèse ou docteurs diplômés depuis moins de 3 ans lançant leur propre start-up, a récompensé Gaël Matten pour son projet Vibiscus.
S’intéressant aux matériaux acoustiques programmables, il souhaite apporter des solutions aux conséquences du bruit sur la santé, que ce soit en matière de fatigue chronique, manque de sommeil, décès prématuré… qui représentent un coût social de 58 milliards d’euros par an en France. Le projet Vibiscus allie les avantages des technologies existantes pour imiter les capacités absorbantes des matériaux passifs tout en utilisant des composés technologiques actifs qui permettent d’absorber des fréquences supplémentaires. Le projet vise un marché B2B pour équiper les industriels, ainsi qu’un marché de consommateur à qui il souhaite proposer des bulles de silence. Gaël Matten s’apprête à intégrer l’incubateur pour passer en phase d’industrialisation.
Les autres candidats travaillent sur des nanocatalyseurs pour la chimie fine (Pierre Emmanuel Doulain – SON), l’amélioration du traitement des eaux usées (Elizaveta Korzhova – Impro Micro), des technologies de smart building (Roberto Marroquin-Cortez – Wise Net) ou encore la valorisation de la recherche scientifique par le cinéma (Katarzyna Lipinska – Épochè).
Start-up connexion : des médicaments bio-identiques contre les maladies inflammatoires chroniques
Le concours Start up connexion, pour les chercheurs confirmés qui ont déjà créé leur entreprise et souhaitent élargir leurs horizons, a récompensé Sylvain Perruche pour son entreprise Med’InnPharma.
C’est au sein de l’Institut RIGHT, UMR Inserm 1098 que Sylvain Perruche a obtenu une preuve de concept d’un candidat médicament multi-indicatif, le SuperMApo. Il permet d’apporter un traitement court curatif à différentes maladies inflammatoires chroniques, des maladies dont on ne guérit pas et qui nécessitent un traitement à vie. Ces maladies ont en commun une dérégulation du processus de résolution qui en temps normal stoppe la réponse inflammatoire et enclenche la réparation des tissus. La valorisation de ce résultat de recherche afin de l’amener jusqu’aux patients va nécessiter d’importantes ressources et moyens inhérents aux process translationnel, réglementaire et clinique. Son développement sera donc porté par la jeune entreprise innovante Med’Inn Pharma qui mise sur une stratégie différenciée en faveur de la lutte contre les maladies rares pour lesquelles aucun traitement n’existe encore. Le centre BIO INNOVATION de Besançon lui offrira un environnement dédié pour la conduite de son projet Deep Tech
Les autres startuppeurs en lice développent un logiciel d’optimisation des tournées de véhicules (Christophe Varnier – Verso) et un logiciel prédictif pour aider la filière vinicole à adapter ses pratiques (Alexandre Bastard – Vitavinum).
http://www.ubfc.fr/jeune-chercheurs-et-docteurs-entrepreneurs/