Lancé en 2015 au sein de l’ISIFC, école d’ingénieurs spécialisée dans le dispositif médical (DM), le master international en ingénierie biomédicale offre un terrain de recrutement supplémentaire aux entreprises et laboratoires du secteur.
Master intégré à une école d’ingénieurs, il permet aux étudiants de bénéficier des nombreux experts, liés à l’école, dont le biomédical est le cœur de métier. Les promotions, composées exclusivement d’étudiants étrangers, rassemblent des profils venants d’Afrique (Maroc, Gabon…) ou d’Asie (Inde, Chine, Kazakhstan…) pour l’essentiel, qui viennent chercher l’expertise française et acquérir les connaissances notamment sur les normes européennes, en vue de pouvoir travailler à l’issue sur les différentes normes internationales.
Si la première promotion était plutôt constituée de techniciens hospitaliers souhaitant évoluer vers des postes de chef de projet, ils sont de plus en plus issus d’un parcours universitaire d’excellence à s’engager dans une thèse. Une « coloration recherche » fortement souhaitée par la nouvelle directrice du master le Dr. Céline Elie-Caille, enseignante-chercheuse de l’Université de Franche-Comté et chercheuse au sein de l’Institut FEMTO-ST. « Au-delà des grandes structures (industrielles et de recherche) qui ont pignon sur rue dans le domaine en France, il y a, notamment à Besançon, un tissu très riche industriel et de recherches, dans le domaine biomédical, qui met en jeu de nombreux laboratoires, entreprises et startups. Ils peuvent faire avancer leurs projets en ayant recours à nos étudiants » explique-t-elle.
En effet, ce master permet de poursuivre dans le domaine de la recherche, mais il est également professionnalisant. Transdisciplinaire, il est focalisé sur le biomédical et les affaires réglementaires. Construit sur un mode de travail et d’évaluation par projet, ils confrontent tout au long de l’année les étudiants à des projets de R&D actuels soumis par des chercheurs, cliniciens, médecins, industriels du domaine, donneurs d’ordres…
Sur les stages longs de 5 à 6 mois effectués en entreprises ou laboratoires, les étudiants du master démontrent une forte capacité à s’adapter. Par leurs parcours atypiques, ils se révèlent moteur au sein de leur structure d’accueil en stage et peuvent empoigner des sujets variés avec de fortes capacités à traiter l’information, à formuler des rapports d’analyse, à présenter des dossiers de mise en conformité de DM notamment en anglais… D’autant plus qu’au sein de chaque promotion, les profils des étudiants sont variés : certains sont déjà médecins, pédiatres, de formation post-master, autant de bagages qui viennent nourrir leur profil.
Débutant en mars, ces stages peuvent traiter de la conception de produits, des affaires réglementaires, du développement de DM, de méthodes d’imagerie et traitement de données, de R&D… La culture anglophone des étudiants leur permet notamment de gérer des projets d’internationalisation des DM vers des normes hors Europe. Des stages courts de 2 mois, à visée investigation clinique, ont également lieu en janvier-février.
Entre les étudiants de ce master international et ceux de l’école d’ingénieur, les entreprises locales ne manquent donc pas d’options à solliciter pour mener des projets sur un plus long terme. Des étudiants qu’ils pourront ensuite recruter en tant qu’Ingénieur d’Etudes, à moins que ces derniers choisissent de rejoindre des laboratoires d’excellences, en France et en Europe.
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