PERCIPIO ROBOTICS planche sur la robotique du futur
Lauréat du « Concours d’innovation » organisé par Bpifrance et l’ADEME en 2018, la Deep Tech bisontine, Percipio Robotics a été sélectionnée parmi les projets d’innovation au potentiel particulièrement fort pour l’économie française.
Ce concours, vient soutenir startups et PME porteuses de projets de recherche-développement et innovation au service de l’industrie 4.0 mais surtout à la portée internationale. Les financements accordés, de 600 000 à 5M€, permettront d’engager de véritables programmes d’innovation industrielle sur des durées de 12 à 36 mois.
Pour cette première vague, 89 entreprises ont intégré la promotion parmi les 452 candidatures. Lauréat de la catégorie French Fab aux côtés de 6 autres projets, Percipio Robotics a décroché un accompagnement sur 3 ans, pour un montant de 1 423 000 €.
Avec 21 000 heures de travail et 4 personnes à temps plein, le projet porté par Percipio Robotics vise à créer la machine robotique du futur. En lien direct avec l’industrie 4.0, l’entreprise veut utiliser les outils de l’information et de la communication pour rendre les machines, ainsi que ses interactions avec l’homme, plus performantes et efficaces. Le but : créer une robotique de pointe où la machine connectée est capable de comprendre ce qu’il se passe et de s’y adapter. Une machine mieux intégrée dans le process, avec l’aide de l’intelligence artificielle, de nuages de capteurs, d’interfaces avec les opérateurs… qui sera alors opérationnelle sur une plus longue période de temps.
Le projet entend proposer des machines qui soient aussi bien gérées que nombres d’outils actuels (ordinateurs, téléphone portable…), pour leur apporter une autonomie complète sur de longues périodes. Ainsi, un centre de contrôle délocalisé sera en mesure d’intervenir à distance pour corriger la plupart des problèmes.
De quoi répondre à une problématique rencontrée fréquemment dans les petites entreprises industrielles, qui se retrouvent dans l’incapacité d’assurer que leur parc machine tourne en continu, et y perdent alors en performance.
Trois piliers sont à la base du travail mené par Percipio Robotics :
- La communication : rendre plus communicante la machine avec son environnement et avec les opérateurs.
- L’Adaptabilité : rendre la machine capable de s’adapter à son environnement interne et externe et aux variables. La robotique adaptative s’appuiera sur des algorithmes capables de s’adapter à des problèmes qui n’auraient pas été identifiés en amont. L’intelligence artificielle permettra un fonctionnement non-déterminisme où les modules adapteront leur comportement en fonction des besoins et capacités à l’instant T.
- La Maintenance 4.0 : utiliser les outils de robotique adaptative pour analyser le comportement des composants robotiques et de prédire leur défaillance future. La maintenance productive ou « Machine Health Management » permettra de connaître l’état de santé de la machine pour prévoir les opérations de maintenance en temps voulu. La maintenance à distance sera rendue possible et plus performante par une interface en réalité virtuelle permettant la montée en compétence de l’opérateur ainsi qu’une meilleure appréhension de la machine.
Percipio Robotics travaille avant tout pour les machines de microassemblage, où la robotique apporte une valeur ajoutée forte. A une échelle où les machines traditionnelles ne peuvent fonctionner, la robotique est de plus en plus intégrée puisqu’elle apporte des solutions plus simples, plus flexibles et moins coûteuses. Percipio Robotics a pour objectif d’utiliser sa solution sur ses propres machines, mais également de la diffuser plus largement auprès d’intégrateurs de machines spéciales. Des conférences et visites seront prévues pour faire connaître les travaux, rechercher des collaborations et commercialiser les outils, afin de faire rayonner la robotique high tech.
La bonne nouvelle a été officialisé le mardi 11 décembre 2018 lors d’une remise des prix, en présence d’Isabelle Kocher, Directrice-générale d’Engie, marraine de cette promotion, d’Emmanuelle Wargon, secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, d’Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances et de Guillaume Boudy, secrétaire général pour l’investissement.Quatre entreprises y présentaient leur projet sous forme de pitch.
L’opportunité pour David Heriban, de démontrer le caractère innovant de Percipio Robotics, qui souhaite avec ce projet continuer de se développer à l’international, en emmenant la filière avec elle.
La Deep Tech joue par ailleurs régulièrement un rôle d’apporteur d’affaires pour les projets qui ne correspondent pas à son savoir-faire, mais ont toutes les chances de trouver la solution adaptée sur le bassin franc-comtois. Installée sur la technopole TEMIS de Besançon, l’entreprise bénéficie de l’excellence microtechnique du territoire, fondé sur un ensemble de savoir-faire tournés vers la miniaturisation, la précision et l’intégration de fonctions complexes au sein de microsystème mécanique, électronique et optique. Nul doute que les microtechniques contribueront au développement de la French Fab.
Crédits photo : Antoine Meyssonnier