Percipio Robotics : technologiquement et humainement disruptive

10/10/2024

Acteur de la deeptech en robotique de haute précision pour le micro-assemblage, l’entreprise bisontine, née et éclose à TEMIS, la Technopole du Grand Besançon, a glané son 3e Micron d’or en 13 ans d’existence. Rien que ça…

Et de trois ! L’entreprise Percipio Robotics repart de Micronora une nouvelle fois avec les honneurs : un Micron d’or dans la catégorie ″Systèmes intelligents et logiciels″. Une fierté pour les concepteurs du jumeau numérique récompensé, mais aussi pour la technopole bisontine TEMIS.

En effet, c’est au sein du laboratoire de recherche FEMTO-ST qu’est née, il y a 13 ans, la première innovation de Percipio Robotics (la pince PiezoGripper proposant une préhension jusqu’à 5 µm). Puis, dans les locaux de la Maison des microtechniques qu’a été incubée et hébergée la société. « Nous avons grandi à TEMIS ! », souligne Yann Buaillon, directeur général de Percipio Robotics.

Aujourd’hui, l’acteur de la deeptech bisontine est installé sur 1 500 m2, rue de l’Escale… sur la technopole, qui peut également se féliciter de la réussite de SilMach, un autre membre de ″l’écurie″ TEMIS, lors de l’édition 2024 du salon (Micron d’or dans la catégorie ″Composants et sous-ensembles microtechniques″).

Augmenter l’expérience utilisateur grâce au jumeau numérique

Percipio Robotics est spécialisée dans les moyens robotiques pour l’assemblage de microcomposants, qu’il s’agisse de solutions cobotiques ou automatiques. Présente dans l’espace Zoom de Micronora, elle y a exposé le jumeau numérique d’une plateforme de micromanipulation. Une reproduction 3D qui a tout du jeu vidéo. Elle a d’ailleurs été créée grâce au moteur 3D Unity, l’un des leaders mondiaux de la création de contenu 3D interactif en temps réel.

Le jumeau numérique possède 3 intérêts majeurs, dans lesquels réside son caractère innovant.

Il apporte une vision claire et détaillée du contexte de production et permet à l’utilisateur de s’y déplacer virtuellement, répondant ainsi à la problématique centrale de la manipulation à petite échelle.

Il se pilote avec le même logiciel robotique que les machines de production. Cela permettrait, d’une part, de former les clients à la rédaction de scripts de pilotage ou à l’optimisation des performances de la machine, par exemple. « La création de menus contextuels dans la visualisation 3D facilite la compréhension des opérateurs et leur permet donc de gagner en efficacité », ajoute Yann Buaillon. D’autre part, la réplique virtuelle ne se contente plus de d’imiter la machine réelle : les informations et les instructions circulent dans les deux sens. La production peut être pilotée, avec plus de souplesse, depuis l’interface 3D.

Enfin, le jumeau numérique permet à Percipio Robotics d’améliorer sa réactivité en termes de maintenance des machines. Le prestataire peut désormais observer leur comportement à distance en temps réel, mais aussi analyser des défaillances a posteriori. « Nous souhaitions casser les barrières techniques, ainsi qu’améliorer et démystifier l’interaction homme-machine. »

Collaborer pour mieux innover     

Cette ambition de mettre l’humain au cœur de la robotique, c’est ce qui anime la société et son fondateur David Heriban.

Elle se retrouve dans les méthodes de gouvernance, qui encourage la prise d’initiative et de risque, ou de recrutement. « Lorsque nous repérons des talents techniques féminins, nous faisons tout pour les attirer ! »

Elle s’exprime également dans les rapports tissés avec les clients. « Nous essayons de travailler en collaboration avec eux. Nous les impliquons dès le départ dans la démarche technique, afin qu’ils deviennent autonomes face à leur machine », poursuit le directeur général. L’ADN de la deeptech n’est-il pas d’être disruptif ?