Le Centre National de la Recherche Scientifique récompense chaque année des chercheurs de domaines hétéroclites. 40 médailles de bronze sont alors remises à des talents prometteurs dans leur domaine. La cérémonie officielle aura lieu seulement à l’automne prochain mais les lauréats sont d’ores et déjà connus. Pour l’institut FEMTO-ST de Besançon ce n’est pas une mais deux scientifiques qui ont été distinguées par le CNRS : Aude Bolopion, du département Automatique et systèmes micro mécatronique et Nadia Yousfi Steiner du département Energie.
Aude Bolopion, une scientifique pluridisciplinaire
C’est en 2010, qu’Aude obtient un doctorat de robotique effectué à l’Université Pierre et Marie Curie avec une thèse portant sur la téléopération d’objets nanoscopiques.
À son arrivée en 2011 au centre de recherche FEMTO-ST, la chercheuse participe à la mise en place d’une nouvelle équipe sur la micro-nano-robotique biomédicale. Avec des travaux portant sur la manipulation sans contact d’objets aux échelles micrométriques, dont le cadre applicatif principal est le positionnement ultra-précis de cellules biologiques, elle innove et propose de nouvelles méthodes d’actionnement et de contrôle de trajectoires de micro-objets en utilisant divers champs de forces à distance.
La scientifique brille par ses collaborations internationales avec notamment l’Université Libre de Bruxelles, l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, la Czech Technical University de Prague. Elle collabore également avec l’Etablissement Français du Sang et des industriels de la santé, son but étant de fournir des outils de tris ultra-sélectifs pour les biothérapies : un projet de spin-off est à l’étude.
Nadia Yousfi Steiner, une chercheuse engagée
Après deux masters, le premier en énergie et le second dans le domaine des mathématiques, Nadia intègre l’institut FEMTO-ST en 2009 pour sa thèse portant sur le diagnostic des piles à combustible par des méthodes mathématiques de traitement du signal. Elle obtient un brevet international grâce à ses travaux innovants.
En 2014, elle rejoint l’université de Franche-Comté où elle enseigne le génie électrique. En parallèle, elle poursuit ses travaux de recherche vers le contrôle tolérant aux défauts des systèmes pile à combustible, ce qui l’amène à être reconnue comme l’une des expertes internationales de ce domaine. Ses travaux s’inscrivent dans une démarche respectueuse de l’environnement sur des problématiques actuelles.