Medica-Compamed 2024 : des prospects plus qualitatifs
Magalie Genet, directrice générale d’Alcis, et François Tattu, business development manager chez Statice, sont des habitués du salon allemand, qui s’est déroulé à Düsseldorf du 11 au 14 novembre. Interview croisée et bilan « à chaud » pour ces deux entreprises de Besançon.
Vous y participez chacun depuis de nombreuses années. En quoi le salon Medica-Compamed est-il incontournable dans votre domaine d’expertise ?
Magalie Genet : « Medica est incontournable parce qu’il rassemble l’ensemble des acteurs mondiaux des MedTech. Cette dimension est essentielle pour élargir notre réseau de distributeurs et la présence internationale de notre gamme de dispositifs neurochirurgicaux dédiés au traitement de l’épilepsie pharmaco-résistante. »
François Tattu : « L’intérêt premier de Compamed, axé sur la sous-traitance, est d’être couplé à Medica qui regroupe tous les fabricants mondiaux d’équipement médical. C’est un accès direct à nos clients actuels et à nos cibles. L’autre point fort, c’est la dimension internationale. Statice était présente sur le stand du cluster européen IVAM, au côté d’une autre entreprise française et d’acteurs allemands, pour la plupart. Cela correspond à notre volonté de développer notre activité de prestations de R&D et production sous contrat sur le marché Outre-Rhin. »
Quel bilan tirez-vous, à chaud, de cette participation ?
M. G. : « Je suis très satisfaite du résultat : nous avons pu à la fois identifier et prendre contact avec de nouveaux distributeurs, notamment en Asie et en Amérique latine, et conforter des relations déjà établies. Nous notons le développement à l’international des techniques d’implantation profonde et l’intérêt du marché pour la thermo-coagulation. Nous avons une offre dans ce domaine et ce n’est pas le cas de tous nos concurrents. Enfin, c’est toujours un plaisir d’aller visiter nos fournisseurs sur Compamed, notamment les acteurs locaux du stand collectif Bourgogne-Franche-Comté. »
F. T. : « Nous avons touché un peu plus de prospects qu’en 2023 et les contacts se sont révélés plus qualitatifs. J’entends par là, qu’ils arrivaient avec des projets plus précis et des enveloppes déjà fléchées. En revanche, nous avons peut-être moins vus nos clients actuels, certains priorisant par la force des choses le volet réglementaire. »
Selon vous, quelles tendances se sont dégagées de cette édition 2024 ?
M. G. : « On sent effectivement le poids de la transition réglementaire européenne, probablement l’un des facteurs d’une légère baisse de fréquentation que je ressens depuis deux ans, mais ceux qui sont venus avaient davantage ciblé leurs visites. Par ailleurs, le salon Medica semble dépasser toujours un peu plus les frontières de l’Europe. »
F. T. : « Sur notre stand, nous avons beaucoup été sollicités par des fournisseurs en optique, mais aussi dans le domaine de la miniaturisation des dispositifs. Plus généralement, j’ai trouvé les prospects de cette édition plus structurés dans leur approche. Je vois une évolution sur leur façon de communiquer autour de leurs projets : il s’agit plus d’identifier des partenaires potentiels que de trouver une réponse directe à des problématiques techniques. »
D’après votre expérience, les savoir-faire de Besançon et de la région BFC sont-ils bien identifiés aux niveaux national et international ?
F. T. : « Sur la partie Compamed, les acteurs nationaux identifient bien la ville et la Bourgogne-Franche-Comté, mais je ne pense pas qu’elles le soient particulièrement au niveau international. »
M. G. : « Nous sommes identifiées en tant qu’entreprises françaises plutôt que bisontines, mais toujours reconnues pour la haute qualité de nos produits. »